Suite à la destruction de l’habitat des goélands bruns, la Société Cherbourg-Terminal-Vrac est condamnée.
Espèce protégée en déclin marqué depuis plusieurs années, le goéland brun disposait à Cherbourg de sa principale colonie de Normandie avec 700 nicheurs sur le site en 2009. Plus aucun en 2010 (source : Groupe Ornithologique Normand). La faute à la société Cherbourg Terminal Vrac, particulièrement pressée d’aménager au printemps 2010 en pleine période de nidification, avec des aides publiques substantielles, son terminal charbonnier qui ne servira… à rien.
Le Tribunal correctionnel de Cherbourg a condamné pour ces faits, sur poursuites de Manche-Nature et Greenpace, mardi 6 décembre, la société CTV à 3000€ d’amende pour 3 infractions :
-
Perturbation intentionnelle d’espèce protégée ;
-
Violation de l’arrêté préfectoral interdisant les travaux en période de nidification ;
-
Violation de l’arrêté préfectoral imposant un suivi des populations de goélands.
Le mépris de la société CTV pour toute considération d’environnement et de protection de la nature est clairement mis en évidence par cette condamnation. C’est en toute connaissance de cause, et malgré les mises en garde de l’administration qu’elle a décidé de détruire l’habitat des goélands à la plus mauvaise période (nidification) et refusé de réaliser le suivi imposé par le préfet.
Pire, CTV a constamment pratiqué le mensonge et la dénaturation des études scientifiques pour parvenir à ses fins (Elle n’a cessé de prétendre dans ses dossiers que les goélands bruns « pullulent » ce qui est contredit par toutes les études ornithologiques, et a triché avec tous les constats scientifiques sur la période de nidification).
Le véritable visage de CTV et des investisseurs qui la soutiennent se confirme : une irresponsabilité à tous égards, des promesses non tenues sur l’emploi et l’économie, du gaspillage d’argent public et de la destruction de la nature sans vergogne.
Il est grand temps que l’administration mette cette société devant ses responsabilités, en lui retirant toutes les autorisations dont elle bénéficie et en lui imposant la remise en état du site aux frais de ses actionnaires.