AG 2020

Assemblée Générale de Manche-Nature

Le samedi 15 février 2020, à la salle des fêtes du Tanu (50320),
s’est tenu notre assemblée générale.

41 personnes étaient présentes (dont 5 associations) et 38 adhérents étaient représentés et avaient fait parvenir un mandat de représentation. Sur 281 adhérents en 2019 (personnes morales et physiques), 79 étaient présents ou représentés, soit 28,11 %. Le quorum étant à 20 %, l’assemblée générale a pu donc délibérer valablement.

L’ordre du jour a été validé à l’unanimité tel qu’il était énoncé sur les convocations :

  • Présentations et votes des rapports d’activité, juridique, naturaliste, financiers
  • Présentation d’un projet de règlement intérieur
  • Candidatures au bureau et renouvellement du tiers sortant et élection des candidats
  • Prix poubelle et prix coccinelle
  • Présentation des actions prévisionnelles
  • Questions diverses

Suite à la lecture du rapport moral du Président, suivi du rapport d’activité associatif, puis du rapport naturaliste et pour terminer du rapport juridique, quitus a été donné à l’unanimité au Président pour son rapport moral et les différents rapports d’activité ont été validés à l’unanimité des présents et représentés.

Le projet de règlement intérieur a été présenté et lu dans son intégralité puis validé par un vote unanime.

Le Trésorier a présenté le compte de résultat 2019 ainsi que le bilan. Les comptes ont été approuvés à l’unanimité et il a été décidé d’affecter le résultat de l’année au report à nouveau.

Ensuite, le Trésorier a présenté un budget prévisionnel déficitaire de 5 000 € en l’expliquant par l’incertitude grandissante quant à l’obtention d’aides financières publiques sur dossiers d’appels à projets, celui-ci a également été adopté à l’unanimité.

Renouvellement du tiers sortant du bureau et candidats au bureau

Yves GRALL et Alain MILLIEN, les deux membres du bureau en fin de mandat de 3 ans, se sont présentés de nouveau pour un renouvellement de mandat.

De leur côté, Joël BELLENFANT et Laura TOUVET, membres du bureau élargi depuis plus d’une année, ont souhaité s’investir au bureau de Manche-Nature. Ils étaient donc candidats également.

Pour rappel les membres du bureau dont le mandat de 3 ans est en cours sont Catherine HUYNH, Michel BATAILLE, Laurent TOURY et Christian ALLAIN.

Le vote a eu lieu à bulletin secret et les quatre candidats ont été élus.

Les membres du bureau : Michel Bataille, Catherine Huynh, Alain Millien, Yves Grall, Christian Allain, Laura Touvet, Joël Bellenfant (absent : Laurent Toury)

Prix Coccinelle et prix Poubelle

Comme les années précédentes, ces prix ont été désignés par vote à main levée des présents.

Prix Coccinelle

Maxime DELAMARE a obtenu 20 voix pour son œuvre de longue haleine de reconstitution de haies, petits bois, vergers et mares sur la commune de Regnéville-sur-Mer.

Yves THEBAULT, Maire du Tanu a obtenu 12 voix et donc un prix spécial pour sa lutte contre un projet d’élevage canin sur la commune.

Prix Poubelle

Erik BEAUFILS pour 40 ans de fiasco environnemental et fiasco financier sur la commune de Gouville-sur-Mer ex-æquo avec Dominique BAUDRY et ses 15 années d’acharnement à artificialiser les terres agricoles et les espaces naturels de la commune de Granville.

Les débats

Suite au compte rendu d’activité naturaliste

Il a été abordé l’effondrement des populations d’insectes notamment suite à la parution d’une l’étude allemande, il n’y a pas eu d’étude équivalente menée en France et en Manche.

Philippe S. a indiqué que même dans la Manche il est encore possible de découvrir des espèces qui n’avaient encore jamais été répertoriées, si cela ne donne aucune indication sur l’état global des populations, le constat peut-être fait par chacun que les soirs d’été très peu d’insectes sont attirés par les lumières et qu’il n’est plus nécessaire de nettoyer ses phares ou son pare-brise lorsqu’on roule en voiture la nuit comme s’était le cas il y 40 ans.

Philippe est revenu sur l’importance de laisser de la place (de la nourriture) aux abeilles sauvages et, notamment dans les zones naturelles, de ne pas multiplier les ruches d’abeilles domestiques qui entrent directement en concurrence avec les autres pollinisateurs.

Dans la salle on a posé la question de la recherche d’efficacité pour la mobilisation de l’opinion publique ou pour des actions ponctuelles précises par le regroupement des associations départementales qui semblent avoir le même objet. Mais souvent demeurent des divergences de fond (activité de bureau d’étude, différences de mode de financements…) qui ne permettent pas que rarement cette « convergence des luttes ».

Ellen G. a demandé si Manche-Nature s’intéressait aux animaux marins ?

Philippe a répondu oui en précisant qu’il y a eu des études sur les crustacés par exemple publiées dans L’Argiope. Le SMEL le fait, AVRIL le fait. Et il faut se rendre compte que la biodiversité marine est en grand danger autant si ce n’est plus que la biodiversité terrestre et aérienne.

Yves G. a rappelé que M-N a été créée pour ça, pour protéger la biodiversité et les milieux naturels et c’est entre autre pour cela que M-N a attaqué le PRPGD Normand (Plan régional de prévention et de gestion des déchets).

L’association Lùndi a organisé aussi récemment une conférence sur la pollution en mer par les plastiques avec le SMEL.

Michel L. a évoqué d’autres types de pollutions : les vibrations qui tuent les alevins, la concentration conchylicoles qui engendre aussi la concentration des parasites et maladies.

Alain L. est intervenu pour solliciter des vocations naturalistes et propose de former et de transmettre.

Suite au compte rendu d’activité juridique

Delphine a évoqué la collaboration avec le CREPAN qui a permis d’obtenir la mise en place d’une concertation publique sur le projet d’urbanisation de la Herberdière à Donville-les-Bains.

Christian A. a rappelé la règle N°1 qui préside à l’intervention du service juridique de Manche-Nature : « Est-ce qu’il y a atteinte à la Nature ? »

Alain H. a fait un résumé des mésaventures financières communes entre M-N et Granville Environnement contre le PLUi de Granville et les condamnations pécuniaires lourdes de conséquences pour les deux associations.

Michel H. a évoqué un rapprochement et une demande de collaboration entre M-N et le GRAPE.

Joël B. nous a dit ses craintes sur la création d’une agence régionale de protection de l’environnement pilotée par la chambre d’agriculture, la FRSEA et les Jeunes Agriculteurs en Auvergne-Rhône-Alpe qui va capter l’essentiel des financements publics. Il y a un risque important que cet exemple fasse tache d’huile dans les autres régions.

Didier M. par ailleurs Président d’une grosse association de pêcheurs amateurs, a expliqué qu’il est devenu membre de M-N parce que c’est une association qui « fait peur » par ses actions en justice et donc que c’est une association qui compte dans le paysage manchois.

Il a remercié M-N de défendre le littoral et de veiller à l’application de la loi littoral.

Suite au compte rendu financier

Si les comptes sont excédentaires en 2019 c’est grâce au remboursement des sommes versées il y a quelques années dans l’affaire de Jullouville et que l’association pensait perdues. Donc la situation financière de l’association reste fragile et demande toujours de rester vigilants et très prudents.

Il ne faut plus compter sur des subventions de fonctionnement puisque même le FDVA (Fond de Développement de la Vie Associative) demande de remplir des dossiers de demandes de subvention en répondant à un cahier des charges établi donc les associations doivent devenir « prestataires de l’état ou des collectivités territoriales ».

Enfin Alain M. a remercié Isabelle et Susan pour leur contribution à la tenue des comptes de l’association.

Michel L. félicite le Trésorier sur la forme de la présentation des finances de l’association et indique y voir des progrès incontestables.

Alain M. remercie l’ADAME des marais de Marchésieux pour son soutien logistique à la fête de M-N (prêt des locaux et du matériel).

Règlement Intérieur

Christian A. a expliqué, non sans malice, que ce R.I. a été rédigé dans un souci de complexification du fonctionnement de l’association.

La question initiale qui a amené à la réalisation de ce R.I. c’est la demande des salariés de pouvoir devenir adhérents et la crainte du Bureau des conséquences de ces adhésions sur la possibilité pour les salariés à terme de devenir aussi membres du bureau donc, en même temps, employeur et employé. Il fallait donc trouver un outil qui permette de cadrer cette demande.

Le bureau en a profité pour encadrer d’autres points qui pouvaient l’être :

  • préciser les modalités d’adhésion
  • les possibilités d’indemnités de déplacements
  • les modalités de modification du R.I.

Activités prévisionnelles 2020

  • 6 mars conférence sur le déclin des populations d’oiseaux à Coutances, aux Unelles, avec le collectif « Nous voulons des Coquelicots – Coutances », animée par Frédéric Malvaud de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux)
  • Fête de Manche-Nature à Marchésieux, à la maison des marais les 30-31 mai et 1er juin.
  • Alain Rongier propose de renouveler un cycle d’initiation à la biologie végétale en 6 séances.
  • Trocs de plantes traditionnels à Granville au Val-ès-Fleur, les 8 mai et 11 novembre.
  • Mise en place d’une commission bocage en charge de préparer le travail pour sortir un dossier bocage manchois en 2021.
  • Création d’un label M-N arbres remarquables.

Il y a eu beaucoup d’idées et beaucoup d’enthousiasme lorsque le projet de mise en place d’une commission bocage a été abordée.

Laura T. a présenté un constat : le bocage manchois est bien mal en point, les derniers îlots sont en voie de disparition. Les politiques et les élus parlent de sa protection, mais ce sont des discours qui ne sont pas suivis de faits, bien au contraire. José donne l’exemple des 15 km de haies plantés alors que tous les ans, en moyenne, 100 km disparaissent !

Le tarif du bois de chauffe ne fait qu’augmenter donc de plus en plus d’arbres sont coupés.

Que faire du plan bocage 2017-2021 ?

Aujourd’hui se discutent et se constituent les nouveaux PLUi, il faut absolument demander que le bocage y soit matérialisé afin de le protéger, d’où l’importance de la participation des militants dans les réunions publiques. La difficulté étant de faire passer des simples déclarations d’intentions en des faits et des actions.

Ce sont les associations et les militants qui doivent exercer une pression sur les pouvoirs publics pour que cela bouge vraiment.

Yves G. a proposé de créer un label « Arbres remarquables » pour protéger les arbres et les haies.

Certains agriculteurs, de leur côté, font le forcing auprès des mêmes pouvoirs publics pour que les haies et les zones humides ne soient plus répertoriés dans les PLUi.

Le lien est fait avec la révision cadastrale des ruisseaux et des fossés.

Yves G. a rappelé que la destruction d’un talus c’est la destruction de la biodiversité.

José a proposé de faire comme dans le Charolais et de demander le classement du bocage Normand à l’UNESCO.

Delphine C. a présenté les différents sites Internet de référence qui permettent d’accéder aux données environnementales et urbanistiques.

Elle a composé un diaporama de présentation et d’utilisation de ces sites dont la copie peut-être demandée au secrétariat.

Elle a aussi proposé d’animer un atelier d’utilisation de ces sites, sur inscription au bureau de M-N.

Fin de l’assemblée générale à 18h50

Retrouvez les différents rapports d’activité sur cette page

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