Nous avons, dans le cadre de cette campagne, adressé un courriel à toutes les communes de la Manche, toutes les communautés de communes, au Conseil départemental, aux organisations agricoles, à la région, ainsi qu’à la Ministre de l’Écologie. (Voir notre article Zéro pesticide, c’est possible !)
Nous devons malheureusement constater que peu de communes ont réagit, seules Gréville-Hague, Tessy-sur-Vire, Carolles, Donville-les-Bains, Portbail, Fermanville, Agon-Coutainville et Cherbourg-Octeville nous ont répondu.
Certaines d’entre elles sont engagées dans une démarche avec la FREDON, mais n’ont pas atteint le niveau 3 (soit totalement zéro phyto) d’autres sont déjà en zéro phyto. (Voir le bilan de la FREDON)
Malheureusement beaucoup de communes attendent l’échéance de 2020, alors que la mauvaise qualité des eaux et de l’environnement nécessite d’agir dès maintenant !
Nous avons également reçu trois courriers que vous pouvez lire en cliquant sur le lien :
- L’un du président de l’intercommunalité de Villedieu-les-Poêles, signalant une démarche réelle pour aboutir rapidement au zéro phyto sur le territoire intercommunal.
- Un autre de Monsieur Philippe BAS, président du Conseil départemental, nous informant « que le conseil départemental s’est engagé, dès 2012, dans une démarche d’entretien raisonné de ses espaces, dans un objectif de supprimer l’usage de produits phytosanitaires sur ses propres sites à l’échéance du 1er janvier 2016 ».
- Enfin un troisième du Ministère de l’Écologie qui prend bonne note de notre démarche et en informe le directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature. Nous attendons avec impatience la réponse de ces services.
Il est urgent que les communes développent cette démarche zéro phyto sans attendre l’échéance de 2020 et qu’elles sensibilisent la population (particuliers, agriculteurs, artisans) à ne plus utiliser ces produits mortifères pour la nature et la santé humaine.
Vous pouvez visualiser les différences entre le tableau de la Fredon et la carte de « Villes et villages sans pesticides » et ainsi remarquer les nuances des démarches effectuées par les communes dont trop peu sont soit au niveau 3 de la FREDON, soit en zéro pesticides de « Villes et villages sans pesticides ».
Enfin, il faut regretter la non-réponse des organisations syndicales, notamment la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs qui sont les plus gros utilisateurs de produits phytosanitaires dans le pays. Rappelons que la France est le plus gros utilisateur en Europe et le 3e au niveau mondial.
Mais cela doit procéder d’une large réflexion sur les modes de production agricole, remettant en cause fondamentalement l’agriculture productiviste héritée du modèle américain.
Il faut développer d’urgence une agriculture paysanne, bio, qui n’utilise aucun produit chimique.
En conclusion il est important pour toutes les associations naturalistes et environnementales d’appeler les citoyens-consommateurs que nous sommes à ne plus utiliser des pesticides à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de leur habitation. Des alternatives existent pour limiter les plantes indésirables sans utiliser de produits chimiques toxiques quels qu’ils soient sans attendre l’échéance de 2022.