Nous étions 9 au rendez-vous de cette sortie ornithologique fixé à 8h30 le 17 avril, jour de Pâques. Autant dire que nous étions certains d’avoir avec nous un groupe motivé. Bien que nous fussions contraints de rester sur les chemins, nous avons pu contacter pas moins de 35 espèces au cours de la matinée, aux jumelles et surtout à l’oreille. Aucune n’est exceptionnelle mais ce bon « score » , pour un site qui n’est pas directement littoral, confirme s’il était besoin l’intérêt écologique du marais de Gouville qui vient tout juste d’être classé en ZNIEFF*.
Peu d’oiseaux d’eau en fait en l’absence d’étang accessible et parfois seulement en survol : aigrette garzette, grand cormoran, canard colvert. Heureusement les bassins d’épuration permettent d’observer facilement poule d’eau, grèbe castagneux, foulque macroule et même, ce jour-là, une sarcelle exotique non identifiée.
Pic vert
Côté rapaces, nous avons pu surprendre nos trois espèces les plus banales, buse variable, faucon crécerelle et épervier d’Europe. Chez les pics, seul le pic vert a fait entendre son rire sonore. Deux colombiformes également, le pigeon ramier et la tourterelle turque et, pour le plaisir de tous, le coucou.
Toutes les autres espèces sont des passereaux : à cette saison, le grand jeu consiste à repérer les estivants nicheurs ou les migrateurs de passage. Ainsi avons-nous pu reconnaître l’hirondelle rustique, le pouillot fitis, le phragmite des joncs, la fauvette grisette et le pipit des arbres. Les autres passereaux sont présents toute l’année, quoique migrateurs partiels pour la plupart, associés aux marais (bouscarle de Cetti), aux milieux ouverts (bergeronnette grise), aux bois et jardins (accenteur mouchet, corneille noire, fauvette à tête noire, geai des chênes, grive draine, grive musicienne, grimpereau des jardins, merle noir, mésange à longue queue, mésange charbonnière, pinson des arbres, pouillot véloce, rougegorge, troglodyte.
Si certaines espèces banales manquent à l’appel, c’est que l’on ne peut pas tout voir en 3 heures de présence. A noter aussi que plusieurs oiseaux de village comme le moineau domestique, l’étourneau ou le choucas des tours nous avaient accueillis dans le bourg de Gouville mais étaient absents du marais. A ce jour 93 espèces ont été recensées dans ce site mais la centaine sera certainement dépassée.
A vos jumelles et n’oubliez pas de nous faire part de vos observations.
Alain Livory & Roselyne Coulomb
Pour en savoir plus :
Une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique, abrégée par le sigle ZNIEFF, est un espace naturel inventorié en raison de son caractère remarquable >> clic [ouverture de Wikipedia dans d’un nouvel onglet de votre navigateur]