Voici le communiqué de presse en réaction à ce projet insensé
La serre des 9 000 tonnes
Aujourd’hui, en janvier 2017, alors que la concentration en gaz à effet de serre bat tous les records, les médias nous apprennent que, pour satisfaire le caprice de certains de nos concitoyens qui veulent manger des tomates dès le début mars, on va construire à Brécey 17 ha de serres dans lesquelles on plantera des tomates en novembre afin de pouvoir commencer les récoltes en mars, ce qui suppose que tout au long de l’hiver on va maintenir une température de 19 ou 20 degrés dans 17 ha de serres (et 25 à terme) !
De plus, il faut préciser que les tomates ne seront pas plantées dans la terre mais dans de la laine de roche et qu’elles seront nourries par un goutte-à-goutte contenant tous les nutriments nécessaires à ce type d’industrie alimentaire. À tout prendre, il aurait été plus responsable de mettre cette entreprise sur une friche industrielle plutôt que de détruire plus de 30 ha de terres agricoles sur lesquels auraient pu s’installer 7 ou 8 maraîchers bio.
Les élus, faisant l’impasse sur les problèmes du réchauffement se congratulent et pavoisent en criant « emploi ! emploi ! ». Mais, refusant de se laisser abuser, les hommes et les femmes doués d’un minimum de bon sens s’inquiètent : « quel sera l’impact de ces installations sur le climat ». Et évidemment ils vont consulter le rapport du commissaire enquêteur, espérant y trouver des informations leur permettant de répondre à cette question. Et là rien ! Rien de rien !
Juste ces quelques lignes sur le chauffage :
« L’eau de pluie sera récupérée afin d’alimenter le système d’irrigation ainsi que l’utilisation de la chaleur produite par 2 cogénérateurs pour le chauffage des serres. Ceux-ci seront alimentés au gaz par raccordement sur une conduite desservant le bourg de Brécey » ; Chacun des cogénérateurs est porté par une société tierce sur un terrain privé. Ils ne sont donc pas inclus dans l’enquête.
Et sur le transport des 9 000 tonnes de tomates ? Rien ou quasiment rien ! On fait seulement allusion aux allers et retours des employés (400 à 500 par semaine) circulant sur les routes voisines du site, ainsi qu’aux navettes des poids lourds sur des routes étroites inadaptées à la circulation de camions à fort gabarit qui de plus traverseront la commune de Brécey !
Cette non prise en compte du problème du réchauffement climatique est, pour nous, tout simplement scandaleuse !
A savoir : Pour maintenir l’augmentation de la température à + 2°, nous devions maintenir la concentration des gaz à effet de serre au-dessous de 530 ppm équivalent carbone or actuellement nous en sommes pratiquement à 500 ppm. Ce mois de janvier, la concentration du seul CO2 a augmenté de 3,43 ppm par rapport à janvier 2016 : à cette vitesse-là nous atteindrons les 530 ppm avant 2025 !