(reportage du 29-nov-2023)
Les engins sont à l’œuvre depuis le début de la semaine pour déplacer 10 000 m³ (environ 20 000 T) de sable extrait d’une zone Natura 2000 et ZNIEFF du havre de Regnéville, pour recharger en pied d’ouvrage la digue d’Hauteville.
Ces déplacements de sable, exercés depuis trop longtemps sur la côte des havres mais aussi ailleurs, ces enrochements faits sans réflexion scientifique, n’ont jamais répondu efficacement au recul du trait de côte, à la montée des eaux et aux fortes tempêtes de plus en plus fréquentes liées au réchauffement climatique.
Comme il y a « urgence » (urgence connue depuis des décennies et sans cesse renouvellée) le Préfet a autorisé cette opération sans que les études d’impact environnemental requises par la loi soient effectuées, en indiquant « que le délai de réalisation d’une démarche d’évaluation environnementale est incompatible avec la nécessité de réaliser des rechargements préventifs aux épisodes tempétueux hivernaux ».
Les engins circulent donc depuis lundi, dérangeant promeneurs, pêcheurs, gisements de coques, faune sauvage, et autres usagers sur un estran qui, rappelons-le, est un écosystème vivant. Nous estimons qu’environ 800 rotations seront nécessaires pour déplacer ces 10 000 m³ de sable. Sachant que chaque engin consomme près de 20 litres de carburant à l’heure, on ne peut que s’inquiéter de l’impact carbone d’une telle opération sur l’accentuation du dérèglement climatique ! Le tout pour être renouvellé d’ici quelques années ou plus tôt en fonction des effets de la prochaine tempête …
- Afin d’éviter ces rechargements en cycle court, ne faudrait-il pas que les autorités s’y prennent autrement ?
- A l’heure où on continue à y construire, où en est le plan de relocalisation des zones submersibles ?
Pour en savoir plus (clic) :
Communiqué de presse du 28 nov 2023
Lettre ouverte à la CMB, 26 nov 2023