L’Argiope fait peau neuve !
Couverture : Miltogramma germari près du terrier de Dasypoda hirtipes (photo Nick Owens)
Au sommaire :
p. 1 Éditorial par Laura TOUVET
p. 2 L’Argiope fait peau neuve ! par Alain LIVORY & Jean-Jacques MORÈRE
p. 4 Les sarcophagidès de la Manche (Diptera Sarcophagidae)
II. Les Miltogramminae et les Paramacronychiinae par Alain LIVORY
p. 24 Les Anthribidès de la Manche (Coleoptera) par Yves LE MONNIER
Rubrique « Chasses subtiles »
p. 34 Nouvelle observation dans la Manche de la libellule Hemianax ephippiger (Burmeister, 1839) par Eric LACOLLEY & Michel LEROUX
p. 38 Une espèce passée inaperçue : Stratiomys cenisia Meigen, 1822 (Diptera Stratiomyidae) par Xavier LAIR & Alain LIVORY
p. 41 Nouvel échouage d’une tortue de Kemp Lepidochelys kempii (Garman, 1880) par Alain LIVORY & Christian COUBRUN
p. 43 Une nouveauté pour la Manche : le Pseudoscorpion Dinocheirus panzeri (C. L. Koch, 1837) par Alain LIVORY et Patrice SANTAIS
Rubrique « Nos adhérents voyagent »
p. 46 Observation de l’opilion géant Gyas titanus (Simon, 1879) dans les Pyrenées par Christian BERQUER
Rubrique « Fauna 50 »
p. 50 Chorthippus dorsatus, Cinclus cinclus, Lithobius borealis, Psallus haematodes par Alain LIVORY
Rubrique « Annonces »
p. 54 Annonce pour un inventaire des Myxomycètes de la Manche par Florent BOITTIN
p. 56 Annonce libellules par Eric LACOLLEY
L’Argiope fait peau neuve !
Depuis sa création, notre araignée préférée a tissé sa toile ! Permettez-nous de rappeler quelques jalons relatifs à la présentation. En 1993 paraissait le N°1, deux feuilles A4 agrafées sur lesquelles figurait pour la première fois le cartouche à l’ancienne de Roselyne Coulomb et un éditorial dans lequel Alain Livory exposait nos projets naturalistes (les invertébrés, la flore, les habitats…) et nos objectifs prioritaires (la sauvegarde du patrimoine naturel doit demeurer notre souci majeur). Dans le N°3, la couverture bénéficiait du premier dessin au trait de Roselyne, de magnifiques hérons cendrés. À partir de cette date, elle dessinera presque toutes les couvertures. Dans le N°7 (1995), le modeste livret commence à ressembler à un vrai périodique avec un sommaire en bonne et due forme. C’est en 1997, dans le N°15, qu’il est doté d’un numéro d’ISSN (1259.5411) lui donnant en quelque sorte une existence légale. En 2000 (N°30), le dos de la couverture est consacré à une présentation plus étoffée de l’association et de son bulletin trimestriel, ce qu’il est convenu d’appeler « l’ours ». Un comité de rédaction est créé. En 2002, nous adoptons une couverture glacée plus attrayante et surtout la revue est désormais et pour longtemps entre les mains d’un maquettiste dont c’est la profession, Philippe Scolan. La mise en pages devient plus rigoureuse, tableaux, illustrations et cartes ne posent plus problème. Les premières pages en couleur sont éditées en 2004 dans le N°43-44, et bientôt même une couverture à l’occasion du N°50 en 2005, un mâle d’asile avec une proie. En 2012, nous passons de quatre à trois numéros par an dont un double.
Mais à part cela rien n’a changé dans la présentation depuis de longues années sinon sans doute moins de dessins à l’intérieur de la revue et un contenu désormais très majoritairement naturaliste, les articles relatifs à la vie de l’association et aux problèmes environnementaux et juridiques ayant été transférés à L’Écho. Bref, le moment était venu d’effectuer des changements.
Après en avoir débattu avec la présidente de l’association, les membres du bureau et les membres du Comité de rédaction, il a été décidé de modifier la présentation de L’Argiope afin de rendre le journal plus attrayant, de lui donner l’aspect d’une revue scientifique qui lui manquait, enfin de simplifier le travail éditorial.
À l’exemple de beaucoup d’autres périodiques, nous avons cherché à moderniser et à rajeunir la présentation. Nous passons au format 16 cm x 24 cm. La couverture, en couleur pleine page, changera à chaque numéro. Nous y réduisons les informations à l’essentiel au profit de l’image (si possible une espèce vivante en relation avec un article traité). La page II, c’est l’ours, en grande partie remanié pour tenir compte des évolutions. La page III, ce sont les recommandations aux auteurs avec un objectif de simplification. Enfin le sommaire apparaît en page IV de couverture sur fond de paysage estompé, une photo qui sera changée chaque année civile (un site naturel de la Manche). Pour les chercheurs qui dépouillent la littérature scientifique et pour le référencement des articles, il est très pratique d’avoir le sommaire au dos d’une revue. Le nom de l’auteur ou des auteurs figure désormais sous le titre et il est suivi d’un résumé de l’article accompagné d’un abstract, en anglais donc, lorsque cela s’avère utile. Un titre courant apparaît en haut de chaque page de sorte que l’on dispose des références même en cas de copie partielle d’un article. Les pages couleur ne sont plus réunies sur quelques planches mais illustrent les articles à l’endroit le plus adapté.
Si le contenu conserve la même orientation naturaliste, nous avons choisi de créer deux nouvelles rubriques susceptibles d’intéresser un champ plus large de lecteurs. Dans la rubrique Fauna 50, nous présentons les nouvelles espèces animales découvertes dans la Manche mais publiées dans d’autres périodiques ou travaux, une sorte de revue de presse naturaliste spécialisée. Mais l’évolution principale, c’est l’ouverture de nos limites départementales et donc l’extension de notre champ géographique. L’article de Jean-Jacques Morère sur une nouvelle espèce de grillon aux îles Canaries a fait germer cette idée à laquelle nous pensions depuis longtemps. Nos adhérents voyagent ! Ils visitent d’autres départements que la Manche, y font parfois des découvertes. Pourquoi ne pas les publier plutôt que de les laisser dormir dans des carnets ? Oh ! Bien sûr, il existe maintenant de nombreux forums sur Internet pour héberger ces informations, mais rien ne laisse une trace aussi durable qu’un article sur papier, signé, rédigé, illustré, référencé.
Il va sans dire que cette nouvelle présentation nous coûte un peu plus cher que la précédente. Nous osons croire que cet investissement sera bénéfique. Si nous voulons poursuivre notre objectif de protection de la nature, il est essentiel que nous disposions de publications de qualité pour transmettre nos connaissances naturalistes au plus grand nombre. C’est avec plaisir que nous recevrons les commentaires de nos lecteurs. Nous voulons enfin rendre un chaleureux et amical hommage à Philippe Scolan pour le travail important, souvent ingrat, qu’il a accompli au service de L’Argiope. Nous savons que nous pourrons toujours compter sur ses précieux conseils.
Alain LIVORY, rédacteur en chef & Jean-Jacques MORÈRE, membre du comité de rédaction