L’invasion d’algues bleues Cyanophycées dans le lac de la Dathée est confirmée ; le germe est dans l’eau du bassin de la Vire.
La gestion concertée de l’eau sur chaque Bassin Versant emporte l’obligation prioritaire de satisfaire les exigences de la santé et de la sécurité publique (art L211-1-II du CE : alimentation en eau potable pour les populations humaines, corrélée à la préservation de la « vie aquatique »),
Manche-Nature, association de Protection de la Nature, agréée pour la protection de l’Environnement, sollicite la mise en œuvre des procédures de libération des eaux des barrages : véritables cuves à bouillon de culture.
Il apparaît urgent d’anticiper, et surtout de ne pas attendre l’extrême nécessité pour entreprendre les restitutions au cours du fleuve, attendu le risque induit par la décharge d’une eau préalablement altérée par un séjour prolongé en plan d’eau de retenue de barrage.
Il n’y a aucune raison de maintenir une pression délétère (due à un défaut d’appréciation des gestionnaires, et non justifiée par un usage économique avéré), induisant une atteinte portée au milieu aquatique (perte de capacité d’autoépuration, augmentation de la matière organique et de la température nuisible à la potabilisation, consolidation de la dérive péjorative piscicole, et rapprochement dangereux du seuil de dystrophisation par prolifération des algues bleues dans le cours ensemencé dès l’amont par le lac de la Dathée.
Il faut en effet craindre l’impact de la libération dans le cours des fleuves en étiage sévère d’une eau altérée, susceptible d’être devenue toxique, d’une part sur les populations animales aquacoles et terrestres, mais aussi sur la potabilisation, faisant encourir un risque sanitaire à la population humaine. Une libération retardée d’eau réchauffée et « dystrophisée » par prolifération algale, constitue une Activité Humaine risquant de porter gravement atteinte à la qualité ou à la diversité du milieu aquatique » (art L214—3,1 du CE), pouvant mettre en cause la responsabilité de l’état.
« L’eau est un bien commun ». La pollution par cyanobactéries doit être prise en compte dans les réflexions des SAGE, notamment à propos de LA GESTION des retenues d’eau.
En protégeant la Nature, MANCHE-NATURE protège l’Homme.