Les prévisions météo très mauvaises n’ont pas dissuadé les quatre courageux qui ont répondu à l’invitation de Benoît, animateur de cette sortie ornithologique, ce matin du samedi 21 novembre à Sainte-Marie-du-Mont.
Malgré le ciel menaçant et les forts coups de vent de nord, nous n’avons pas été déçus, car le site est vraiment très riche. Dès l’arrivée, nous observons les groupes d’oies cendrées et de bernaches nonnettes posées dans les prairies humides en compagnie d’autres anatidés et limicoles. L’envol de nombreux canard siffleurs nous a permis de voir une femelle de faucon pèlerin en chasse au-dessus des polders.
Les deux observatoires couverts sont les bienvenus pour admirer une grande diversité de canards dans de bonnes conditions : colverts, pilets, souchets, sarcelles d’hiver, siffleurs, milouins… Les autres oiseaux d’eau sont également bien représentés avec les foulques et poules d’eau, mais également les vanneaux, chevaliers combattants, courlis cendrés, aigrettes garzettes et même un groupe de 9 spatules.
Le spectacle est magnifique lorsque le passage d’un busard des roseaux provoque progressivement l’envol d’un grand nombre de ces oiseaux.
Les passereaux sont moins faciles à observer avec ce vent violent, mais quelques pipits spioncelles cherchant leur nourriture au sol ont pu être détaillés dans la lunette.
En bord de mer, plus d’abri possible. La houle est très forte, mais l’œil exercé de Benoît nous signale la présence de nombreux oiseaux de mer, des fous, des mouettes tridactyles et, plus rares, une douzaine de grands labbes, l’un d’eux sera également observé au-dessus des polders. Les conditions climatiques ont donc été bénéfiques à l’observation de ces espèces pélagiques peu banales près de la côte.
En conclusion, même par temps de chien ou froid de canard, la nature réserve souvent de belles surprises à qui accepte d’ouvrir les yeux et d’admirer son spectacle.
Philippe Scolan