La biodiversité est en péril, mais les haies et le bocage continuent de disparaître.
L’agriculture productiviste s’industrialise de plus en plus et consomme toujours plus de pesticides.
Nous ne cessons d’alerter sur ce blog sur les atteintes à la biodiversité.
Depuis des années nombre d’associations environnementales dénoncent les exactions commises par les élus, par les promoteurs, par les agriculteurs productivistes, par les industriels et malheureusement par des citoyens.
La sixième extinction qui est en chemin est strictement du fait de l’être humain.
Il faut réveiller les consciences et inverser l’ordre des choses en commençant par faire pression sur les décideurs partout, mais surtout sur nos lieux de vies, pour stopper de toute urgence :
- les coupes à blanc des haies bocagères précédent souvent l’arasement des talus à l’exception de celles qui font l’objet d’un plan réfléchi de gestion pour du bois de chauffage ou du bois d’œuvre.
- l’artificialisation des espaces naturels, agricoles et forestiers.
- le retournement des prairies pour développer la culture du maïs pour nourrir des herbivores en stabulation courte faisant passer leur consommation d’eau de 15 litres/jour (au pré) à 105/110 litres/jour à l’étable.
Eh bien au lieu de cela les élus consomment sans modération la terre nourricière pour les zones d’activité (St Plancher) la deux fois deux voies entre Granville et Avranches, qui de surcroît a généré sur le secteur de Sartilly Baie Bocage des opérations de remembrement aux effets dévastateurs.
Les photos qui suivent vous en donnent un aperçu, elles sont datées, donc nous surveilleront l’évolution sur le terrain, car les témoins de bornes laissent augurer des modifications soit par élargissement de chemins pour le passage des engins agricoles, soit l’arasement afin de générer des grandes parcelles de culture (Maïs).
Tout ce désastre est quand même le résultat de décisions d’élus locaux (Conseil départemental, Communauté de Communes de Granville Terre et Mer, Communauté de communes d’Avranches, Municipalités) qui consomment sans compter des terres agricoles, perdues à jamais et surtout non compensables, malgré les dires de Monsieur Blanchet.
À chaque projet, aucune alternative n’est proposée, aucun inventaire des friches immobilières ou industrielles, aucune situation sur le remplissage des zones d’activité en cours, malgré les demandes associatives !
Les élus restent muets lorsque des associations osent les interpeller , les questionner.
De son côté le gouvernement les appuie fortement en proposant de supprimer les enquêtes publiques se contentant d’une consultation par internet, dont il se fiche éperdument des réponses, surtout si elles sont hostiles. Il suffit d’aller sur les sites de consultation des ministères pour avoir une idée de la fausse démocratie anti chambre de la dictature.
Heureusement La Normandie ne fait pas partie des zones testées !
Le plan pour la biodiversité publié par Nicolas Hulot le 3 juillet 2018 circule dans les Directions Départementales des Territoires prévoyant ZERO ARTIFICIALISATION de terres agricoles, naturelles ou forestières.
Précisons que le plan pour la biodiversité renouvelle l’objectif de lutte contre l’artificialisation des sols inscrit dans la loi depuis le Grenelle de l’Environnement en stipulant que toute nouvelle artificialisation devrait être compensée par une re-naturation d’espaces artificialisés non-utillisés.
En conséquence on ne peut que constater que rien de tout cela n’a été produit et envisagé par les élus de GTM à qui nous avons demandé des inventaires tant des friches industrielles que de l’état de remplissage des ZAC existantes sans répondre.
Les élus régionaux, départementaux ou locaux l’ignorent totalement, c’est consternant et irresponsable tant vis-à-vis de la biodiversité que des générations futures.
Joël Bellenfant