Sortie Orchidées du Cotentin (27 mai 2018) :
des orchidées, des participants
et de la bonne humeur…
Comme l’an passé, cette sortie consacrée aux orchidées fut programmée conjointement par Manche-Nature et le Groupement Normandie de la Société Française d’Orchidophilie (SFO). L’occasion de mêler en un même groupe des spécialistes des orchidées et des personnes plus néophytes en ce domaine précis des sciences naturelles. Quinze personnes étaient au rendez-vous.
Le matin, sur Fresville, exploration des alentours d’une ancienne carrière aujourd’hui recolonisée par la végétation. Selon les zones, diverses espèces étaient présentes : Anacamptis pyramidalis (dès le parking), Ophrys apifera en nombre et en pleine floraison, et dans une partie plus herbeuse, Anacamptis laxiflora, Dactylorhiza maculata, Dactylorhiza praetermissa, dont trois exemplaires de la variété junialis, et Orchis mascula (fanés).
Quelques insectes, notamment deux cicindèles champêtres (Cicindela campestris) en plein accouplement et une libellule, furent l’objet de toute notre attention.
Fresville 27 mai 2018
Une partie du groupe, encore non habituée aux mœurs des orchidophiles normands, n’avait pas envisagé que la sortie puisse se poursuivre l’après-midi et dut malheureusement rejoindre ses pénates. Pour les neuf autres, survolés parfois par une cigogne, ce fut d’abord le casse-croûte à l’ombre, puis le départ en voitures vers un second lieu, les marais de Saint-Georges-de-Bohon.
Bien sûr nous avons là aussi trouvé les espèces habituelles à cette période de l’année et en ces biotopes humides : Anacamptis laxiflora, souvent mâtinés d’Anacamptis morio, les deux espèces s’hybridant sans problème. Nos deux Dactylorhiza, maculata (en tout début de floraison) et praetermissa (bien fleuris), étaient également présents en populations importantes. Mais Michel ayant très rapidement découvert un orchis-grenouille (Coeloglossum viride) qui s’avérera vite être le premier de toute une série, nous nous munîmes des piquets polychromes de la SFO Normandie afin d’opérer, sans écraser un seul individu, le comptage le plus complet possible.
Saint-Georges-de-Bohon, 27 mai 2018
A l’issue du comptage où nous avons frisé la centaine de Coeloglossum (espèce assez rare en Normandie et encore plus dans la Manche), une autre opération commença, celle de trouver un café ouvert à Carentan un dimanche après-midi. Heureusement, par hasard total, la propriétaire d’un tel commerce avait ouvert exceptionnellement. Elle fêtait avec des amis l’arrêt de son activité pour départ à la retraite. Et nous pûmes ainsi boire des jus de fruits bien frais avant de nous séparer, certains repartant dans quelque contrée un peu lointaine de l’ex-Haute-Normandie.
Alain Rongier