Fauchage total ! Rasage total !

Biodiversité en danger !

Quel spectacle désolant entre la Haye-Pesnel et Le Tanu, sur les bords de la route départementale 165, où les bords de route ont été rasés, bas côté, talus et dessus de talus, au mépris total de la biodiversité.

Malheureusement il n’y a pas que là !

Pourtant le Conseil Départemental assure que seuls les bas côtés doivent l’être et les pentes si elles masquent la visibilité en fonction de ce que devrait être un « fauchage raisonné » conduit de la façon suivante :

Le fauchage raisonné est une méthode d’entretien des bords de route qui permet de répondre aux besoins des usagers et d’entretenir le domaine public, tout en respectant la biodiversité des milieux.

Les grands principes sont :

  • limiter la hauteur de coupe à 10 cm du sol ;
  • limiter les interventions de printemps au strict nécessaire pour assurer la sécurité des usagers ;
  • repousser le débroussaillage des fossés et des talus à l’automne afin de permettre la reproduction des espèces vivant dans ces milieux.

Cette technique permet également de réaliser des économies. En effet, le fauchage trop bas induit une usure plus forte des couteaux de fauchage, des risques de casse du matériel, des projections pouvant blesser et une surconsommation de carburant inutile.

Les bords de route, un espace naturel insoupçonné
Le fauchage intensif
entraîne l’érosion des sols, l’appauvrissement de la biodiversité locale et la disparition de nombreuses espèces.
Les bords de route constituent de véritables refuges écologiques, permettant aux espèces animales et végétales présentes de se déplacer, se nourrir, se reproduire. En limitant les surfaces fauchées et les fréquences de passage, on préserve leurs habitats.

Les agents de la DIRCO sont également attentifs à l’expansion des plantes invasives (renouée du Japon, ambroisie…) et interviennent pour les limiter.

Les usagers peuvent donc être surpris par la hauteur de la végétation et croire en un manque d’entretien. L’impératif de sécurité est bien respecté et l’image d’une « route propre » ne doit pas être synonyme de végétation rasée.

Là rien à craindre aucune gêne possible telles qu’en témoignent les photos ci-après prisent le 22 juillet 2020 :

Ce n’est plus de la taille mais du massacre !
Coupe rase, même l’arbuste a souffert
Dessus de talus rasé aussi
Haie martyrisée
Les souches protègent du rasage total
Plus de haie sur talus : rasée !
Quel spectacle désolant
Terre plein sans flore ni faune…

Joël Bellenfant

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